2 novembre 2007
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17:24
Je quitte l’hôtel, à cette heure les rues sont désertes. Il faut sortir de la ville et trouver la direction Trabzon, c’est la prochaine grande ville dans 335 km. Dans une boulangerie, je m’arrête pour acheter deux brioches toutes fraiches et encore tièdes. Au croisement d’une rue, j’aperçois des grues, je n’ai plus qu’à rejoindre le bord de la mer Noire et me diriger vers l’est. Le ciel est gris et quelques gouttes de pluie tombent par intermittence, je flâne un peu le long des quais, prends quelques photos.
A mon passage à la sortie de la ville, des ouvriers qui travaillent dans un atelier de pots d’échappement m’appellent pour m’inviter à boire le thé et partager leur nourriture avant de repartir plus d’une demi-heure plus tard. A cette cadence, je ne vais pas faire beaucoup de kilomètres aujourd’hui.
Il est 13 heures , un véhicule avec trois personnes à l’intérieur stoppe pour me demander où j’allais comme cela et une des trois personnes, qui porte un costume, probablement un responsable me demande si j’ai mangé auquel cas, il m’invite à venir déjeuner avec eux au self service de l’entreprise à 100 mètres en arrière. Nous rentrons dans une grande salle, je prends un plateau au menu, soupe, crudités, pomme de terre rôties, viande, desserts (pâtisseries turques) et pour finir le traditionnel thé que j’apprécie de plus en plus. Pour la photo, le cuisinier va mettre sa toque et son tablier blanc, Le repas a duré plus d’une heure, il faut que je reparte, en passant devant la conciergerie, je revois deux femmes qui mangeaient en même temps que nous et qui me font des grands signes d’au revoir, ce qui est rare de la part des femmes turques.
Il faudrait maintenant que je marche un peu, les petites averses de courtes durée continuent jusqu’au moment où la pluie se met à tomber fortement. J’ai juste le temps de me mettre à l’abri devant un market a l’entrée de la petite ville de Dibnik. La pluie a diminué d’intensité, je me remets en route pour le centre ville. Un panneau sur une vitrine ‘’Taxi’’, un turc me fait rentrer dans le bureau pour m’abriter.
Il est 16 heures, la pluie a repris de plus belle, il n’est pas question d’aller plus loin dans ces conditions. A ma question s’il y a un hôtel, c’est non. Au fond de la pièce, un bureau et de chaque côté, le long du mur deux banquettes et au dessus de l’entrée une télévision. Après quelques discutions avec les uns et les autres, les chauffeurs sont à leur compte et utilisent le local qui est collectif.
Maintenant il est l’heure de savoir si je peux passer la nuit ici, je m’adresse à l’un et lui demande s’il me serait possible de dormir ici, sur une banquette. Ils se regardent, quelques instants de silence, et l’un d’entre eux me dit que le bureau est ouvert jusqu’à 22 heures, je leur dis que ce n’est pas un problème et que je me coucherai qu’après qu’il soit fermé. C’est ok, un chauffeur m’invite à aller boire un thé dans le café juste à côté, en attendant le repas du soir, je regarde les joueurs de rumicube et de bridge.
De retour vers 19 heures, je regarde la télé alors que dehors la pluie ne cesse pas de tomber. A 22h30 le dernier chauffeur quitte les lieux en me disant de fermer la porte de l’intérieur et me souhaite une bonne nuit. Je déballe alors mon duvet avant de m’endormir.