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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 12:23
La maisonnée est encore endormie, nous laissons un petit mot de remerciement avant de quitter les lieux. Dans notre sac il nous reste  les vivres prévues pour hier soir et que nous n’avons pas utilisés. La route est sinueuse et vallonnée, à 12h30 une maison avec une terrasse, une table et des chaises. Les habitants ne semblent pas être-là, nous nous installons et personne vient nous déloger.
 
 Le déjeuner terminé, François utilise trois chaises pour faire une sieste pendant que je soigne une ampoule au talon certainement dû au fait que j’ai arrêté de marcher cinq jours. Nous marchons l’un derrière l’autre, espacé d’une centaine de mètre, François marche devant. Toutes les heures nous nous rejoignons pour une petite pause de 5 minutes, nous avons choisi d’emprunter une petite route à travers la campagne.
 
L’heure est arrivée pour chercher un abri pour la nuit quand la pluie commence à tomber. Nous trouvons une maison en ruine mais sans toit et François n’a pas de tente pour s’abriter, nous décidons alors de continuer.
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 Un peu plus loin, nous arrivons à une petite maison avec deux entrées, nous frappons à chacune d’elle, aucune réponse, on va attendre les occupants. En inspectant les lieux, François voit un escalier qui accède à une terrasse où se trouve une petite pièce à l’abandon avec du verre partout. Ne voyant pas revenir les locataires du rez-de-chaussée, nous nous installons en haut.
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 Nous commençons par faire le nettoyage pour pouvoir installer notre couchage. Entre temps, François trouve deux coussins et une grosse veste, cela va me servir de matelas lui ayant un petit matelas gonflable. Nous essayons de ne pas nous faire voir par les fenêtres alors que dehors le temps s’est dégradé, les éclairs illuminent le ciel, le tonnerre fait trembler les vitres. Nous qui rêvions d’être accueilli par une famille turque qui nous proposerait manger, couchage et une télé pour regarder la ½ finale de la coupe du monde de rugby, nous étions loin de ces conditions mais bien contents quand même d’avoir trouvé un toit pour la nuit en espérant de ne pas être délogé. Comme repas, nous n’avons que quelques gâteaux secs à nous partager, nous mangerons mieux demain.
 
 
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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 12:16
J’ai passé une bonne nuit, après une petite douche je rejoins la cuisine, un petit-déjeuner très copieux est servi, les plats sucrés et salés couvrent entièrement la table, un grand thé m’est versé. A 8h30 Ahmet nous propose de nous reconduire sur la bonne route, Nous disons au revoir à sa femme enceinte d’un garçon, leur trois filles dormant encore car la veille elles sont allées au lit tard ayant passé la soirée avec nous. Après une accolade, nous quittons Ahmet, en nous éloignant nous lui faisons des signes de la main.
 
 Nous marchons à peine depuis une heure que déjà on nous invite à manger une spécialité turque, du blé avec des morceaux de mouton, le tout dans une sauce blanche. Une grosse assiette nous est servie pour fêter la fin du ramadan. Avec des pas de géant nous reprenons notre route, nous n’allons plus nous arrêter jusqu’à 13h. Nous nous arrêtons ¾ d’heure dans une station service Total pour manger les provisions que nous avons achetées dans un market en cours de route.
 
Nous sommes assis sur la pelouse, une voiture de gendarmerie s’arrête, un gendarme vient vers nous, que nous veut-il ? il nous salue et nous donne des chocolats avant de repartir. Ensuite, ce sont les pompistes qui nous invitent à venir boire le thé.
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A 17h30, nous atteignons Denilti un petit village où nous décidons de faire halte. Malgré notre départ tardif nous avons quand même parcouru 39km. François vient de frapper à une porte, celle-ci s’ouvre, à la personne qui sort il montre son papier écrit en turc qui demande de nous héberger. Les voisins sont prévenus de notre présente pour trouver celui qui peut nous abriter ce soir. Dans le quart d’heure qui suit, un lit pour deux est installé dans le sous-sol d’une maison voisine. S’en suit une invitation à partager un repas copieux avant de passer une bonne soirée. La famille et les amis sont prévenus de notre présence et viennent faire la causette avec nous jusqu’à 22 heures lorsque nous nous retirons pour aller nous coucher. De nouveau le téléphone est programmé pour un réveil à 6h22.
 

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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 12:13
C’est aujourd’hui à 15h que je récupère mon visa pour l’Azerbaïdjan. Ce matin, à la messe de 8h le frère Gwenolé Jeusset qui officie nous donne la bénédiction (Anne-Marie et François qui vont à Jérusalem et à moi-même). Pendant la matinée, je range tranquillement mes affaires et nettoie la pièce où j’ai eu la chance d’être hébergé grâce à André WEILL qui lui aussi est passé ici lors de son pèlerinage à Jérusalem et qui m’a fait connaître le frère Gwenolé Jeusset.
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Un autre pèlerin bien connu est passé dans ces lieux, c’est Paul Jame un exemple à suivre, il habite comme moi à Saint-Genis-Laval dans le Rhône. Cela m’a fait très plaisir de voir leurs empreintes et leurs photos dans le Livre d’Or du frère.
 
 Si vous ne les connaissez pas, je vous invite à aller sur leurs sites, à lire les livres d’André ‘’T’es toi quand tu marches ‘’ ‘’Nous sommes faits pour marcher’’.
 
A 11 heures, le frère nous rejoint, avec Anne-Marie, François et Olivier nous prenons des photos avant de partager ensemble un repas d’amitié. Je signe le Livre d’Or, je rappelle mon chemin vers Pékin où vont se dérouler les Jeux Olympiques, symbole de la paix dans le monde.
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François repart avec moi, après cet arrêt obligé nous piaffons d’impatience de repartir, nous allons marcher ensemble jusqu’au ce que nos routes se séparent, lui direction Ankara vers le sud et moi direction Samsun vers l’est. 14h30 le sac sur le dos, nous partons vers le consulat pour récupérer mon passeport et visa avant de quitter Istanbul pour poursuivre ma route vers Pékin. Ce soir c’est la fête avec la fin du ramadan, les rues sont noires de monde, les gens ont les bras chargés de cadeaux.
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Dans le métro qui nous amène au consulat nous sommes tassés, nos gros sacs n’arrangent rien, quand nous y arrivons c’est déjà ouvert, avec notre barda nous nous attendons à être fouillé pour des raisons de sécurité, pas du tout, nous rentrons dans le bureau, sur un meuble une vingtaine de passeports, on me dit de prendre le mien et aussi vite arrivée aussi vite reparti avec mon visa en poche.
 
 Pour quitter cette ville gigantesque, nous décidons de prendre un bus sur quelques kilomètres et qui nous amènera sur la bonne route en passant sur le pont du Bosphore. Ce pont gigantesque passe au-dessus des villages d’Ortaköy et de Beylerbeyi. Il relie les deux continents en enjambant le Bosphore sur une longueur de 1560 mètres et culmine à 64 mètres, il a été inauguré en 1973. Après de nombreux accidents, il est interdit de le traverser à pied. Le coût de sa construction a été de 200 millions de dollars, pour le traverser il faut s’acquitter d’un péage. Le gouvernement avait promis de donner l’accès gratuit quand celui-ci  serait remboursé, à ce jour il est toujours payant alors qu’il a déjà rapporté plus d’un milliard de dollars. Il est 16h, après une dizaines de kilomètres de bouchon nous descendons pour faire quelques kilomètres avant de trouver de quoi passer la nuit.
 Nous avons marché 5 km quand nous arrivons à Sultanbeyli, banlieue d’Istanbul. A un market, nous nous arrêtons pour faire les courses du soir avant de trouver un immeuble en construction, nous nous installons au premier étage. Nous venons à peine de finir de manger notre pain et fromage que dans l’escalier je vois un homme qui en m’apercevant me hurle : passeport, passeport… On essaie de la calmer en lui expliquant pourquoi nous sommes là mais rien n’y faisait. Nous le suivons dans la rue, je veux récupérer mon parcours que je lui ai montré et qu’il a gardé. Les cris ont alerté d’autres turcs notamment un dont l’entreprise est juste en face de la rue. François lui montre un papier écrit en turc expliquant ce que nous faisions et demandant en endroit pour dormir. Spontanément, il nous dit qu’il va nous héberger après qu’il ait discuté avec l’autre énergumène qui n’est autre qu’un flic en civil qui n’arrive pas à se calmer.
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Après avoir récupéré mon parcours, nous remontons au 1er étage rassembler nos affaires et rejoindre notre protecteur qui nous propose gîte et couvert. Sans demander notre reste, nous montons dans kangou d’Ahmet, qui nous amène chez lui. Il prévient sa femme par téléphone et quand nous arrivons elle nous attend. Le temps de prendre une bonne douche, elle a déjà préparé le repas que nous prenons en famille. Nous passons la soirée à discuter de nos aventures respectives, regardons la télé puis nous allons sur internet, le tout en dégustant trois où quatre thés avant d’aller se coucher. Demain c’est férié en Turquie et nous ne voulons pas faire lever tôt nos bienfaiteurs, réveil 7h30.
 
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 09:08
8 octobre, Je me rends à l’ambassade d’Azerbaïdjan pour mon visa, alors que j’ai rempli tous les imprimés on me refuse les dollars que je devais acquitter et comme je ne comprends pas ce qu’il me demande, je dois y retourner avec François le lendemain, je passe l’après-midi à l’internet café avant de découvrir le quartier d’Istiklal Caddesi. 
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9 octobre, C’est y est mon dossier est complet, ce que je n’avais pas compris la veille à l’ambassade, c’est que les 60 dollars il fallait les déposer à leur banque et venir avec le reçu du versement mais cela n’a pas retardé l’obtention de mon visa que je récupérerai jeudi à 15h et qui va me permettre d’aller jusqu’à Bakou capitale de l’Azerbaïdjan plus de 2300 km plus loin. L’après-midi je vais à la poste pour envoyer à Marie-Jeanne photos et journal pour vous donner de mes nouvelles. Ensuite je fais les magasins de sports à la recherche d’une nouvelle paire de chaussures, la troisième paire.

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10 octobre, François, Anne-Marie, les deux pèlerins pour Jérusalem et moi-même donnons de notre temps pour effectuer des petits travaux utiles au frère Gwenolé Jeusset, les soirs, nous nous retrouvons tous ensemble.
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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 08:00
P1000369.JPGJe ne connais rien d’Istanbul sauf ce que j’ai pu entrevoir hier. Je passe le matin à découvrir les principaux édifices les plus célèbres (photos). A 14 heures, je m’installe à la terrasse d’un restaurant pour déjeuner. Cet après-midi j’irai en bateau sur les rives du Bosphore seulement, en passant sur le pont Galata il tourne un film et je passe plus d’une heure à regarder le spectacle ainsi que les centaines de pêcheurs qui lancent leurs lignes du haut du pont. Ensuite il est trop tard pour une balade en mer. Je retrouve mes nouveaux amis pour manger ensemble dans l’appartement qu’occupe Olivier.
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Images d’Istanbul que je suis content partager avec vous dans l’ordre où le les ai découvertes.
 
D’abord appelée Byzance, Constantinople et maintenant Istanbul la ville compte plus de 13 millions d’habitants, c’est une des plus belles villes  que j’ai vu.
 
Istiklal Caddesi (rue de l’Indépendance) au cœur de Beyoglu quartier moderne de la ville, la rue qui par de la place Taskim est réservée aux milliers de piétons qui se côtoient et qui l’empruntent chaque jour. Elle est bordée de cafés avec terrasses, boutiques etc…Son tramway nostalgique chemine aux milieux des badauds.
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La Tour de Galata, culmine à 68m le long de Istiklal Caddesi, elle a été construite en 1368 par les Genois qui l’appelaient la Tour du Christ. Du haut de la tour, on peut découvrir un panorama splendide.
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La Mosquée Soliman (Suleymaniye camii) fut construite entre 1550 et 1557 pendant la période du Sultan Soliman le magnifique, c’est l’œuvre du célèbre architecte Sinan. Sa coupole culmine à 53 mètres avec ses quatre minarets. A l’intérieur, le mihrab (niche qui indique l’orientation de la Mecque) et le minbar (sorte d’escabeau servant de chaire d’où l’imam fait son sermon lors de la prière) sont en marbre blanc finement sculptés. Le Mausolée de Soliman et de sa femme la Sultane Hürrem ainsi que la tombe de l’architecte Sinan se trouvent dans les jardins.
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Le bazar Egyptien fut construit en 1663 par l’architecte Mustafa Aga, appelé aussi marché aux épices. Contrairement à une idée répandue, le bazar n’a jamais accueilli ni Egyptiens ni marchandises venant d’Egypte mais il a été construit avec les impôts collectés au Caire. Aller dans le bazar, c’est pénétrer dans le monde de l’orient mystique, on se laisse guider par des dizaines de senteurs flottant dans les allées, cannelle, cumin, safran, thym, menthe….
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La Mosquée Yeni Camii (nouvelle mosquée) fut construite entre 1597 et 1660 (pas si nouvelle que cela), c’est la plus importante sur le plan religieux. Les murs et les piliers sont décorés de faïences aux teintes bleues. Cette mosquée est l’exemple harmonieux de l’architecture Ottomane avec la supperposition des coupoles et demi-coupoles et ses deux minarets à triples balcons.
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La Mosquée Bleue (Sultanahmet Camii) fut construite entre 1609 et 1616 pendant la période du Sultan Ahmet par l’architecte Mehmet Aga disciple du grand architecte Sinan qui érigea la Mosquée Soliman. Ce fut la dernière grande construction impériale. Sa coupole haute de 43m, d’un diamètre de 23.50m repose sur quatre énormes piliers. La couleur de ses faïences émaillées lui on donné son nom. 21000 carreaux de faïence décorent ses murs et ses 260 fenêtres lui donnent une clarté exceptionnelle.
Le mihrab et le minbar son en marbre blanc de la mer de Marmara. Dans le mihrab encadré de deux candélabres se trouve un morceau de la Pierre Noire de la Kaaba. (Kaaba signifie cube. Le bâtiment de 15 m de haut approximativement cubique se trouve au centre de la Grande Mosquée à la Mecque. La Pierre Noire est une météorite dans un cadre d’argent situé à l’angle sud-est de la Kaaba. En 684, un incendie l’endommage et à cause de la chaleur la Pierre Noire éclate, c’est un de ces morceau qui serai à la Mosquée Bleue.)
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Sainte-Sophie (Haghia Sophia) l’église de la sagesse fut construite sous le règne de Constantin 1er en 325 au début de l’ère byzantine. Au 15ème siècle, elle est transformée en mosquée avec le plus grand respect religieux. On dota la nouvelle mosquée de quatre minarets. En 1934 la mosquée est transformée en musée Sainte-Sophie. C’est le monument le plus important d’Istanbul non seulement pour ses connotations historiques mais aussi parce qu’elle représente un exploit architectural avec sa coupole de 31m de diamètre qui culmine à 56m de hauteur.
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Le Grand Bazar (Kapali Carci) il fut construit en 1461 plusieurs fois détruit et reconstruit. C’est un dédale de 66 ruelles couvertes avec ses arcades de mosaïque bleue, rouge, verte, plus de 3000 boutiques où vous trouvez de tout (vêtements, bijoux, bars, épices etc…) l’or et l’argent se vendent au poids, on peu tout marchander. Pendant des siècles le grand bazar fût le marché couvert le plus grand du monde. Vous y accédez par 19 portes, on peut facilement se perdre.
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Il y a bien d’autres choses à découvrir à Istanbul c’est pour cela que j’y retournerai avec plus de temps. Si vous voulez y allez et que vous ne connaissez pas, vous serez émerveillé. Si vous y êtes déjà allé vous n’avez qu’une envie, y retourner.
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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 11:28

 

Cette nuit la tente ne m’a pas protégé de l’humidité de la nuit mais seulement servi à étaler mon duvet dessus, avec mon poncho, j’ai recouvert mon sac. L’heure du lever a sonné, quand je sors ma tête puis mon bras à l’extérieur de mon nid douillet, je sens les grosses gouttes de rosée froides dégouliner au contact de ma main, le fond de l’air est très frais. Il fait encore nuit et le halo des lumières avoisinantes me fait distinguer un épais brouillard.
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Je voudrais rester au sec et au chaud jusqu’à ce que le soleil élève la température et face disparaître rosée et brouillard. Je retarde un peu ce moment où il faut se jeter à l’eau, après tout va mieux. Pour qu’il reste chaud, quand je suis dans la tente j’ai l’habitude de mettre mes vêtements sous le duvet, cette nuit je les ai mis dedans pour pas qu’ils ne soient mouillés. Ca y est, je me suis éjecté de mon cocon, le choque thermique est violent, 37° dedans peut-être 2° dehors. Très rapidement je suis habillé, tee-shirt (je dors très souvent torse nu), veste de survêtement, pantalon, chaussettes, chaussures, coupe vent, bonnet sont enfilés en un temps record. Tout mon matériel rangé, l’inspection faite, en route pour Istanbul où j’arriverai ce soir au terme d’une quarantaine de kilomètres, j’aurai alors fait plus de 3000km depuis mon départ.
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Je ne marche que depuis une heure que déjà je me crois dans la banlieue d’Istanbul mais hélas j’en suis encore loin. Le brouillard très dense m’empêche de voir à plus de 50 mètres, je marche bien sur le côté avant d’emprunter les trottoirs. Vient le moment où j’attaque une montée terrible, plus de 15% à certains moments sans que j’en vois la fin dans cette purée de pois. Après deux bons kilomètres, le soleil, j’arrive au dessus de la brume où je découvre un paysage sublime avec les minarets des mosquées qui sortent de la brume. En chemin, dans un parc je croise un couple sympathique avec qui je prends des photos. Je suis maintenant dans la banlieue au milieu d’une circulation intense où routes à quatre voies et autoroutes se croisent. Pour suivre ma route tout droit, je suis obligé de couper à travers des flots de voitures. A midi, je m’arrête pour déjeuner, ces derniers kilomètres sont très éprouvants, il m’en reste encore une vingtaine.
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A 17h il est difficile de continuer, j’appelle le frère Gwenolé Jeusset pour lui demander l’itinéraire pour arriver à la communauté Santa Maria Draperis où je suis attendu. Pour me situer, je lui indique la route que j’ai prise et lui indique que je suis à côté d’une voie de tramway. Il me dit c’est simple, il faut le prendre jusqu’à son terminus (3km) et ensuite utiliser le funiculaire qui me montera à la place Taskim., c’est la que commence la rue Istiklal Cadesi. Arrête-toi 150 mètres avant Santa Maria, une petite rue à gauche mène au Palais de France, c’est là que tu coucheras et où je t’attends.
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 Moins d’une heure plus tard, je rencontrais le frère Gwenolé Jeusset. Dans une pièce, à côté des salles de classe des enfants français à Istanbul, un lit m’avait été installé. Dans les mêmes lieux, je fais connaissance avec Olivier, il est là pour six mois, il fait des études de droit à l’université d’Istanbul et deux pèlerins Anne-Marie et François qui vont tous deux à Jérusalem par des itinéraires différents, ils se sont rencontrés ici.
 La première soirée commence bien, ils me demandent si je veux les accompagner au restaurant où ils vont rencontrer d’autres français et ensuite ils vont dans un pub pour voir le match de ¼ de final France-Nouvelle Zélande, cela ne pouvait pas mieux tomber. A cette victoire inattendue, surtout après la première mi-temps nous faisons la fête, les pots de bière se succèdent. Quand nous rentrons, il est plus de 2h30 du matin pour une première soirée c’est pas mal. Ce matin contrairement à d’habitude je pourrai faire la grâce matinée, il y a bien longtemps que cela ne m’est pas arrivé
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 11:25
L’hôtelier m’a dit pouvoir prendre mon petit déjeuner à 6h30, je pense partir plus tôt que d’habitude seulement les lampes restent éteintes. 7 heures, toujours rien et la grille d’entrée est fermée et trop haute pour passer par dessus surtout avec mon sac. Un énorme chien qui paraît très gentil se promène dans le parc, un autre qui a l’air plus méchant est attaché sans pouvoir s’éloigner de sa niche. 7h15, j’appelle par téléphone la réception qui bien sur ne répond pas. Sur la liste des n° de téléphone le 9, je compose le numéro après quelques sonneries j’entends une voie qui me dit qu’il arrive, c’est la personne qui travail à l’hôtel qui devait se lever.
 
 Quelques minutes plus tard, il sort de la réception en slip et me dit qu’il m’ouvre l’entée il est 7h20 c’est un moindre mal mais ce n’était vraiment pas la peine que je ne me lève si tôt. Maintenant il me faut couper à travers champ pour retrouver mon chemin, après avoir ameuté bon nombre de chiens en liberté mais gentils, je rejoins la route à la borne n°5, la veille je l’avais quittée à la borne n°4, la distance que je viens de faire dans la campagne correspond exactement à celle que j’aurai du faire sur l’itinéraire normal.
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Tout le long de la côte les agglomérations sont nombreuses, pas de problèmes pour quoi que ce soi. Alors que je viens de finir de déjeuner, je m’assois sur un escalier pour répondre au sms de Marie-Jeanne c’est alors qu’un jeune homme vient m’apporter un thé en me demandant de ramener la tasse trois entrées plus loin ce que je fais. Je rencontre le patron où le responsable qui m’en propose un autre et me demande si j’ai mangé. Je réponds à ses questions, c’est là qui me propose d’utiliser internet mais sachant que demain je serais à Istanbul et que j’allais avoir du temps disponible j’ai dit non, je ne voulais pas trop me retarder.
 
 Trouver un endroit pour monter la tente en toute discrétion est impossible, les habitations se touchent. J’arrive cependant à trouver un carré de hautes herbes sèches, couché dans mon duvet au milieu on ne me m’apercevra pas. La nuit tombée, les lampadaires s ‘allument dans tous les alentours. Dans le ciel j’observe les lumières clignotantes des nombreux avions qui vont atterrir où viennent de décoller, nous sommes à 40 km d’Istanbul.
 
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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 11:16
 
Associé au bruit des vagues qui m’a bercé toute la nuit le vent a soufflé fortement pour se calmer heureusement avec le lever du jour. Je me suis habitué à ces conditions climatiques, je n’espère qu’une chose, qu’il ne forcisse pas trop. Aujourd’hui j’ai décidé de tester un hôtel turc d’autant que je viens d’arriver dans une petite ville et j’ai marché 40 km.
 
Le premier, c’est une pension, il ne prenne plus personne, le second est plutôt minable, je crois même qu’il est fermé quant au fond du couloir, dans une pièce très sombre un grec derrière son ordinateur me dit qu’il n’a plus de chambre mais que je peux trouver plus loin.
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 Quelques centaines de mètres quand j’arrive devant un panneau indiquant un hôtel avec une flèche qui me fait quitter ma route sans d’indication de distance. Je questionne un grec devant son atelier quand un grec en scooter voyant que je cherche où aller dormir m’interpelle, il a un maillot de l’équipe de France de foot, il me dit de monter sur son véhicule, qu’il m ‘amène à l’hôtel. Nous voilà parti dans la campagne à travers des chemins de terre et 3 où 4 kilomètre plus loin on arrive à destination, un grand parc, piscine, tennis, sauna, la nuit ne doit pas être donnée.
 
 Je suis accueilli par le patron des lieux, après un quart de conversation sur mon aventure, il m’indique qu’en coupant à travers champs je retomberai sur ma route à un kilomètre. Ma chambre est au rez-de-jardin à deux pas de la piscine. Je négocie à 50 yenis au lieu de 60, un peu moins de 30 euros. C’est dommage que je ne puisse pas profiter des aménagements de ce complexe. Je remercie mon chauffeur avant d’aller prendre une douche chaude et laver mon linge tout en écoutant à la télévision des chants turcs. Comme j’ai quelques provisions, je vais manger dans ma chambre.
 
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 11:12
Avec l’herbe haute et la proximité du ruisseau, la rosée est beaucoup plus important que d’habitude, l’eau ruisselle sur la tente, je voudrais rester au chaud dans mon duvet où je suis si bien mais si je veux être à Istanbul samedi, pas de dérogation, 6h22 debout, remballe et marche.
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Vers midi j’arrive à Tekirdag au bord de la mer Marmara, jusqu’Istanbul je vais longer la côte et admirer tous ces jolis paysages qui me font oublier les efforts physiques. C’est dans un cadre agréable, au dessus de la mer que je déjeune,  dans quel endroit mieux que celui là je pourrais récupérer de mes efforts du matin même si l’addition va être plus salée que la mer, 25 yenis le repas, trois fois le prix habituel (8 yenis).
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Ce soir je dois trouver un camping, il me faut faire des provisions pour le soir. Sans qu’il soit signalé, plusieurs centaines de mètres avant je vois un grand terrain bien vert en bordure de mer c’est un camping avec des tables et des bancs. A l’entrée, le responsable m’indique qu’il est ouvert ce qui n’est pas évident à cette période de l’année, je suis content de l’endroit même si les installations sont vétustes, pas d’eau chaude et douches en plein air. J’ai beaucoup de mal à me mettre sous l’eau froide mais comme depuis plusieurs jours je n’ai pas pris de douche, il faut bien me résoudre à y passer. A part une grande tente marabout, je suis le seul à camper sur ce grand terrain.
 
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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 11:10
Les jours se suivent et se ressemblent, vent de face, tente à faire sécher et grandes lignes droites très vallonnées sont le menu quotidien. Pour arriver à Istanbul le 6 octobre, comme je le souhaite, je dois en moyenne faire 40km par jour.
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Quand j’atteins Inecik, premier village sur la route depuis Ipsala il est 18h, j’ai maintenant l’habitue de prendre mes repas dans les stations comme ce soir encore, je gagne du temps, j’ai moins de poids à porter et ce n’est pas cher (l’équivalent de 4 à 5 euros). Ayant repris ma route, un kilomètre plus loin je trouve un endroit propice pour passer la nuit, de la grande herbe derrière un champ de maïs, à côté d’un petit ruisseau de quoi passer une bonne nuit.
 
Je suis content de ma journée, j’ai parcouru 43 km, sur cette grande route qui traverse le pays il me suffit de regarder les indications kilométriques pour savoir exactement mes performances du jour.
 
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