15/04/08-J'arrive dans un village où c'est jour de foire. C'est des hello à répétition et des Beijing olympiades. Je m'achète un pain rond aux poireaux, tout frais, c'est la première fois que j'en mange c'est excellent.
Il n'est pas 15h j'ai déjà parcouru 35 km quand soudainement un vent violent de face se met à souffler, je fais du sur place.A quelques km, je distingue une construction, je mets 3/4 pour faire 1 km, se sont sûrement des rafales à plus de 80 km/h. 1/2 heure plus tard, j'atteins mon but, c'est un réparateur de pneus à coté d'un café épicerie.Je suis sauvé, vers 18 h la patronne me montre où je vais dormir.
16/04/08 - Toute la nuit, le vent a fait un bruit assourdissant, au levé du jour il s'est calmé aussi brutalement qu'il s'était mis à souffler, ouf de soulagement. Je m'arrête pour manger. Une belle voiture noire stop sur la bande de dégagement, le chinois se met à marcher avec moi, je lui explique mon défi, jusqu'à ce qu'on rejoigne la voiture.
Une chinoise très élégante et le chauffeur sont sortis de la voiture et nous attendent. On prend une photo après quoi mon accompagneur sort de son portefeuille deux billets de 100 yuans en me disant que ce sera pour manger. Je vais finir l'étape sous le pont de l'autoroute en construction alors que le ciel se fait menaçant avec des risques de pluie.
17/04/08- De nombreuses voitures vont s'arrêter pour me donner de l'eau. Quand le soir je n'ai rien que 12 bouteilles d'eau malgrè tout ce que j'ai bu.Je continue jusqu'au 47 ème km, il ne me reste plus qu'à trouver un coin pour dormir.
18/04/08- Je n'ai pas dormi de la nuit.Le vent s'est levé violent et très froid avant de trouver une épicerie au péage où je vais pouvoir prendre une soupe de pâte avec de l'eau bouillante.
Juste à ce moment arrive un 4x4 de hollandais qui font Amsterdam Pékin. La femme me donne à manger avec un billet de 100 yuans.
19/04/08- Le vent ne cesse de souffler avec une violence rare, je ne sais si je vais rester dans mon duvet à attendre que cela passe ou essayer d'avancer mais à quel prix. Une rafale plus forte que les autres m'emporte ma casquette et mon tee short que j'avais autour du visage.En plus du froid, je sens maintenant les gravillons de sable me cingler le visage. Il faut vite que je trouve un abri. Le sable forme une brume qui empêche de voir très loin quand en haut d'une montée des constructions.J'ai encore une heure à lutter avant d'arriver à une société de travaux publics. Un chinois me fait aussitôt rentrer, il m'apporte à boire et des pains. Tous les employés de l'entreprise arrivent pendant 1/2 h je raconte mon aventure , je fais des dédicaces, il y en a même un qui me demande de le faire sur le dos de son maillot au feutre.
Après quoi un chinois me propose de dormir et m'emmène dans une pièce où il y a un lit.
20 /04/08- Je n'entends plus le vent hurler.Avant de partir on m'invite à prendre le petit déjeuner une bonne soupe , 2 pains de riz avant de dire au revoir à tous ces gens qui ont été si gentil avec moi.
Comme je n'ai plus de casquette d'hiver, j'ai pris un tee short que j'ai mis en cagoule, ma casquette saharienne dessus.
La température est descendu très bas, les ruisseaux sont gelés, sur le talus des glaçons de plus de 30 cm de long
Alors que la police vérifie les camions, il sort d'un 4x4 3 chinois et une chinoise. Je suis mitraillé de prise de vue avec un télé objectif géant. Ils m'offrent des sacs de provisions, ils se forment aussitôt un attroupement. Ils me suivent pendant 3 heures quant à un moment il me passe le téléphone, un chinois travaillant à Alcatel à Shangai voudrait m'inviter dans sa société pétrolière, je lui dis que j'accepte et que moi aussi en France, j'ai travaillé une société pétrolière: Total. La jeune chinoise marche un kilomètre avec moi en tirant le chariot.
On se donne rendez-vous dans 2 jours à Hami.
A l'horizon, j'aperçois des constructions, je me dis que je vais peut-être trouver un toit pour la nuit. Hélas, après 49 km se ne sont que des maisons abandonnées.
Un pont, je m'y installe pour la nuit.
21/04/08- Le policier revient avec une policière ils veulent m'emmener à Hami, je leur explique que je veux y aller à pied.Je montre le journal Véolia et la lettre qu'ils m'ont fait, je n'ai pas beaucoup de yuans pour aller à l'hôtel. Des policiers arrangeant, c'est la première fois que j'ai gain de cause. Le policier a la bonne idée de faire rentrer le lit qui était à l'intérieur, je ne dormirai pas parterre. Après leur départ, je suis invité à manger par la famille, viennent ensuite des amis, nous buvons quelques bières avant d'aller se coucher.
22/04/08-La femme du magasin d'accessoires vélos, motos sort des deux pneus de la même dimension ça dépannera avant de récupérer ceux de Jacques à Lanzhou.
23/04/08-J'ai l'impression de beaucoup de flexibilité dans le harnais, que ce passe-t-il?
Avec horreur, je m'aperçois que le tube avant qui tire le chariot a cédé.Trouver un soudeur alu ne va pas être facile. Je trouve un triporteur à vélo qui veut bien m'emmener chez un soudeur. Pour la réparation, il m'en coûtera 200 yuans. Avec le triporteur on est de retour où il m'avait pris. Il est resté avec moi presque 4 heures. Il me demande 100 yuans et si ce n'est pas trop.Je n'ai que 10 km de retard sur mon programme, j'ai sauvé ma journée.
25/04/08- Je ne vois personne à part quelques voitures qui s'arrêtent pour prendre des photos et me donner de l'eau. N ayant pas trouvé la moindre occasion d' acheter quelque chose, le repas va se limiter à 3 pains de riz sans accompagnement, des madeleines, et des fruits secs.
26/04/08- Les kilomètres passent et je ne vois toujours rien qui me dis que je vais me remplir l'estomac.Alors que je n'espérais plus rien, perdu au pied d'une petite chaîne de montagne, quelques mines l'une à ciel ouvert est de charbon. Un peu plus loin une construction entourée d'un mur, à l'intérieur sur presque toutes les portes des numéros et sur une aile une cuisine avec à coté salle à manger avec une table de 5 à 6 mètres de long. Il doit s'agir du restaurant des ouvriers de la mine. Je demande si je peux manger c'est ok. on me sert :
2 oeufs avec un genre de pois chiches , une gousse d'ail qui a macéré dans je ne sais pas quoi mais c'est excellent et 2 pains de riz. Quand je demande pour régler, le responsable me dit que c'est offert. Une journée d'enfer, j'ai parcouru 53 km.
27/04/08-Aujourd'hui je passe la montagne et de l'autre coté au 21 ème km, je devrais d'après les panneaux indicateurs trouver une ville. La montagne est plus dur mais moins monotone que le désert tout plat à perte de vue.
Quelques restaurants, deux stations services, des réparateurs de pneus et mécanique camion c'est ça ma ville.
Au 46 ème km, je décide de m'installer pour la nuit. Ce qui est sur, c'est que dans environ 60 km, je dois arriver à Liuyian.
28/04/08- Je n'avais pas fait 2 km, un panneau Liuyuan 128 km et il est possible qu'aujourd'hui encore je ne trouve rien à manger à part mes fruits secs , gâteaux secs et produits overstim. Au 38 ème km, je croise un cyclo campeur chinois, en regardant son compteur il me dit que je peux trouver un restaurant à 29 km. C'est classé pour aujourd'hui,. Quelques km plus loin des travaux sur la route et gentiment un ouvrier sort du camions 2 pains de riz.et me rempli mes bouteilles vides de thé. Je vais marcher jusqu'au 56 ème km et installer mon couchage sous la route. Comme le vent est fort, avec mon chariot et quelques cartons, j'ai fait un paravent pour m'abriter.
29/04/08-Je marche 7 km quand j'arrive à Liuyuan, en réalité, je ne vais pas dans la ville. J'arrive à un péage avec des restaurants, des réparateurs de pneus de camions,des stations services.Comme je roule sur la toile, je vais faire changer mes pneus mais ils sont mal équipés, après 1h30 tout est fini. Je me dirige vers le premier restaurant où je vais manger un grand plat de pâte avant de faire des provisions. Je repars, comme par hasard
une voiture s'arrête pour medonner 4 bouteilles d'eau, 4 pactes de lait 2 brioches et un paquet de gâteaux.Ce soir, j'ai de quoi me remplir l'estomac, je marche d'un pas rapide pour arriver à mont habituel sous la route après
48 km.
30/04/08- Dans la nuit le vent a soufflé, son sifflement m'a empêché de dormir. Je traverse 2 champs d'éoliennes.
Après 23 km, j'arrive à Anxi. Au péage, les policiers après m'avoir offert à boire, ils me me conseillent de prendre
l'autoroute. Je rentre dans un restaurant qui longe l'autoroute, un cyclo-campeur entre à son tour. C'est un norvégien, il parle un peu français, c'est un phénomène dans son genre, il a déjà parcouru 160 000km autour du monde, il ne prend pas de photo. Il connaît bien de renom Serge Girard, nous mangeons ensemble un potage vermicelle avant de prendre une photo et de se quitter.