16 août 2007
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J’ai mal dormi et l’estomac vide. La veille j’ai dû me contenter d’un bout de pain et d’une boite de thon, le camping n’étant pas équipé d’un petit magasin comme c’est souvent le cas. C’est fatigué et sans force que je vais quitter ce lieu magnifique avec seulement 4 biscuits et pas d’espoir de trouver de quoi se ravitailler sur le parcours. Pendant 6 à 7 km, la route ne va cesser de monter, je suis vite vidé, j’ai le moral «dans les chaussettes ». Depuis que j’ai repris la marche avec mon sac j’ai attrapé des ampoules et celles-ci me font de plus en plus mal. Chaque fois que j’arrête et qu’il faut repartir j’arrive à peine à poser les pieds par terre, il faut serrer les dents.
Il est midi et depuis deux heures je n’ai trouvé aucun point d’eau, je suis mort, plus de provisions, comme la veille le thermomètre doit-être au moins à 35° c’est le cauchemar, j’envisage d’arrêter un véhicule qui pourrait peut-être me venir en aide en me donnant de l’eau et quelques nourritures quand j’aperçois un panneau indiquant restaurant avec terrasse 3 km, encore 40 minutes à marcher mais les forces me reviennent et j’accélère le pas. A peine arriver au restaurant je bois à cul sec une bière de 50cl. La spécialité macaroni et viande tombe bien pour me refaire une santé. Quand je reprends la route il me reste 18km pour atteindre Stinica, où je dois trouver un camping, 4h30 de marche mais à l’arrivée rien. Je suis harassé par cette journée où j’ai parcouru 43 km. J’ai la chance malgré tout de trouver un magasin où je peux acheter ma nourriture pour le soir et demain matin. Un petit coin d’herbe en retrait de la route puis je m’effondre, il est 19h30 et je marche depuis 7h du matin. Pas de berceuse aussitôt fini le repas du soir je m’endors profondément.
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