12 août 2007
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J’ai très mal dormi, la réalité est là, dans quelques heures Marie-Jeanne va me quitter, la dernière lumière qui m’accompagne va s’éteindre, je vais restai seul dans la pénombre pour de longs mois. Nous quittons le centre ville en voiture, à la première indication autoroute A4 nous nous arrêtons, une dernière vérification de mon sac afin de ne rien oublier puis viennent les adieux, les larmes coulent sur nos visages, un dernier baiser. J’appelle Amélie ma fille pour lui faire un coucou et lui dire que maman prend la route en direction de Lyon mais je ne peux lui dire que quelques mots avant de m’effondrer de nouveau en larmes, je coupe la communication. Il est 8 heures, je vois la 307 s’éloigner, après de grands gestes d’au revoir je passe de longues minutes au bord de la route à sangloter.
Après avoir coupé la communication avec ma fille, Amélie m’envoie un sms, ce n’est qu’en fin de matinée que je j’en prends connaissance, ‘’Papa reviens avec maman, je t’aime’’ il est trop tard ma marche en solitaire a commencé. Pour passer la journée, j’ai récupéré quelques vivres qui nous restaient : deux œufs durs, une boite de thon, deux paquets de gâteaux et un morceau de pain. Il est 10h30 quand j’arrive en Slovénie après une dizaine de kilomètres de montée. Régulièrement Marie-Jeanne m’envoie des sms pour me rassurer et me dire que son retour se passe bien, elle a 900km à rouler pour rejoindre Lyon.
J’ai parcouru 40km quand je pose mon sac dans un pré à l’abri des regards. C’est là que je passe la nuit après avoir mangé avec bon appétit mais dernières provisions.
Avant de m’endormir, un dernier sms de Marie-Jeanne qui m’annonce que son retour s’est bien passé et qu’elle vient de retrouver Amélie et Mathieu son compagnon avec qui elle va passer la soirée, je peux dormir tranquille.
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