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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 11:02
Ce matin le vent de ¾ face et la route très vallonnée ne vont pas faciliter mon avancée. Quand je parviens au croisement qui amène à Késan, première grande ville turque je dois quitter ma route, un jeune turc qui rentre chez lui s’arrête et me demande s’il peut m’aider, je lui dis que je cherche un distributeur d’argent, il me propose de m’y amener après quoi il me faudra revenir.
 
La route est large et droite à perte de vue, les deux voies de chaque côté sont séparées par un impressionnant caniveau qui empêche les véhicules de faire demi-tour sauf aux endroits aménager pour des raisons de sécurité avec une large bande de dégagement qui me permet de marcher sans risques.
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 En dehors des stations services nombreuses et bien équipées (restaurant, market),  aucune ville ni village avant une centaine de kilomètres. Après avoir retiré des devises du pays et récupéré ma carte, je peux aller me sustenter mais pas de bière, l’alcool est interdit en Turquie dans les restaurants et les stations. Je fais des provisions pour le soir sachant bien que j’allais encore dormir à la belle étoile ce qui est bien agréable quand les conditions atmosphériques sont bonnes.
 
 Pour ma toilette, j’utilise les lavabos des stations après que j’ai bu une boisson chaude et grignoter quelques gâteaux secs en guise de petit-déjeuner. Avec le vent qui ne cesse pas de souffler, je progresse lentement avec des arrêts plus fréquents. Dans ces conditions pas très faciles, après les 41 km d’hier, cela ne m’empêche pas de parcourir 40 km aujourd’hui.
 
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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 03:24

 

Comme chaque fois que je passe la nuit sous ma toile, le rangement le matin est méthodique, je vide des affaires que je pose sur un plastic, je roule mon sac de couchage, je replie la tente et remets dans mon sac chaque chose à leur place. De nouveau au moment de partir, une nouvelle inspection des trois choses les plus importantes, ma pochette (papiers, argent, carte bancaire, passeport), mon téléphone et mon appareil photos.
 
 En repliant ma tente, le long de celle-ci je découvre une canne en bois dont l’écorce a été fraîchement enlevée. Réflexion faite, je pense que c’est une des personnes âgées d’hier soir qui voulant m’aider l’avait façonnée et me l’offrait, comme il ne voulait pas me réveiller il l’avait posée là. Je suis devant un cas de conscience, la prendre et la jeter c’est dommage, je décide de la laisser en pensant qu’elle sera utile à l’une de ces personnes.
 
Aujourd’hui j’arrive en Turquie, c’est le 10ème pays depuis mon départ. Ce vaste pays plus grand que la France 780 000km2, aux portes de l’orient avec 70 millions d’habitants est le 17ème pays au monde, sa capitale est Ankara. Fini l’utilisation de nos euros, une nouvelle monnaie, la Yeni Turk Lirasi (abréviation YTL) c’est la nouvelle livre turque depuis 2005  (1 YTL = 0.57 euros), pour parcourir ce pays d’ouest en est je vais devoir marcher pendant 1500 km. Alors que j’arrive au poste grec, le douanier après avoir demandé mon passeport me dis de faire du stop, je lui dis que je ne fais pas de stop, il me dit vous ne passerez pas. Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’il fallait faire obligatoirement du stop sur deux kilomètres pour passer la distance qui sépare les deux frontières et qui est gardée par l’armée turque avec la traversée du pont qui enjambe le fleuve Meriç Nehri. Le chauffeur de la première voiture turque qui sais que c’est interdit de passer à pied me prend tout de suite, arrivé côté turque ce n’est rien que quatre contrôles qu’il faut passer. En me voyant, les douaniers plaisantent gentiment avec moi, puis je poursuis ma route.
 
Ma première chose à faire, c’est de trouver le distributeur d’argent à la frontière ceci fait, c’est en vain que j’essaie de retirer des devises turques, je suis déjà content de récupérer ma carte bancaire pour le reste je verrai demain à Késan.
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Sur la route à quatre voies, toute droite, une file de camions à perte de vue qui attendent de franchir la frontière. Ils y en a jusqu’à Ipsala soit cinq kilomètres. Ce soir, je vais passer ma 1ère nuit turque dehors, à la sortie de la ville sachant que le camping est formellement interdit je vais devoir me faire très discret à l’abri des regards.
 
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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 03:19
Perché sur mon promontoire, 20 mètre au dessus de la route j’ai bien dormi, je n’ai pas été gêné par la circulation importante de la route à quatre voies qui va m’amener à Alexandroupolis dans 20km. A midi je suis attablé en plein centre ville à la terrasse ensoleillée d’un petit fast foot, sur la table une salade mixte avec un demi poulet frites. Alors que je croyais encore me retrouver ce soir en pleine nature pour ma dernière nuit en Grèce, en pleine campagne rien que trois hôtels les uns à côté des autres, je ne rêve pas. Cela fait plusieurs jours que je me lave superficiellement, un bon décrassage fera du bien. Je choisi celui du milieu, une entrée, un parc bien vert dans lequel plein de petits pavillons.
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 Beaucoup de personnes âgées se promènent dans le parc, à la réception un monsieur me reçoit. Après avoir répondu aux questions à mon sujet, je lui demande si je peux monter ma tente sur une des belles pelouses vertes qu’agrémentes ces lieux,  il me répond que oui et à ma question si je peux prendre une douche, c’est oui aussi en m’indiquant où je peux la prendre. Maintenant que tout semble réglé, je vais au bar boire une bonne bière bien méritée.
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 Mon arrivée a attiré la curiosité de tous les occupants, tout en déballant mon attirail, je commence à converser avec une, puis deux personnes pour arriver à une dizaine sans compter toutes celles qui regardent de loin. Après les avoir mises en confiance, nous prenons des photos. Mon repas du soir terminé alors que la nuit tombe déjà, je m’enferme dans ma toile non seulement pour me reposer mais aussi me protéger contre les moustiques qui comme moi apprécient cet endroit et cette belle herbe fraîche.
 
Je commence à somnoler quand j’entends une voie suivie de coups sur la tente. C’est une des personnes de tout à l’heure qui m’apporte du pain, des œufs durs et une pomme, c’est très gentil de la part de ces gens. Je croyais être dans un hôtel, en fin de compte j’étais dans une maison de retraite, c’est pourquoi on avait accepté que je campe. Dans la nuit c’est une bande de cinq chiens du parc qui viennent me faire une sérénade à un tel point que je dois rentrer toutes mes affaires pour ne pas qu’ils se barrent avec. Le sol lui est confortable, après avoir tué les quelques suceurs de sang qui ont pu rentrer, je m’endors.
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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 03:15
La nuit a été fraîche, au petit matin, je retrouve toutes mes affaires trempées par l’humidité de la nuit, sac, duvet, chaussures etc…dans la matinée, il va falloir penser à tous faire sécher. Quand j’atteins Sapes il n’est seulement que 11 heures, le soleil brille dans le ciel, un peu tôt pour déjeuner. A l’entrée de la ville un joli parc ombragé avec une fontaine, quoi de mieux pour faire ma toilette avant d’aller me restaurer. Une demi-heure plus tard, je suis tout fringuant pour faire te tour de la ville à la recherche d’une enseigne alléchante car j’ai une faim de loup.
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 Sur mon parcours de l’après-midi, un seul petit village en retrait d’un kilomètre de la route, je suis à nouveau dans la montagne et comme je ne trouverai plus rien jusqu’à ce soir, il faut que je fasse un petit crochet au market. Il n’est pas 15h et il n’ouvre qu’à 16h et quand je regarde derrière la vitre, je ne vois rien comme nourriture mais seulement de la boisson.
 
Je décide de ne pas perdre mon temps ici, je fais le point de mes provisions, j’ai de l’eau, deux morceaux de pain rassis, une boite de sardine et quatre gâteaux secs, on fera avec.
 
 A 18h15 en pleine montagne je trouve un petit endroit plat en surplomb de la route, je ne cherche pas plus loin. Je commence par faire sécher mes affaires pendant que je rédige mon journal avant de monter ma tente et éviter d’être à nouveau trempé par l’humidité.
 
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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 03:04
La fin de la nuit s’est passée dans les meilleures conditions sans être à nouveau dérangé. A Komepo petit village agricole deux kilomètres après mon départ je suis invité par le patron d’un bar qui m’offre un café, il connaît la France, il est venu faire du ski à Briançon, nous parlons voyages avant que je ne poursuivre ma route.
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 J’arrive très tard à l’entrée de Komotini pour le déjeuner quand j’aperçois un hôtel luxueux avec sur l’enseigne un couteau et une fourchette et je me dis je vais pouvoir manger. Quand j’arrive, je vois la salle de restaurant vide, à l’accueil on me dit que le restaurant n’est ouvert que le soir. J’ai l’estomac dans les talons, gentiment il me propose des croque-monsieur, c’est mieux que rien. On me sert quatre croque monsieur bien épais que j’accompagne avec une bonne bière. Quand je demande pour régler, la personne qui m’a servi me dit que c’est offert en me souhaitant un bon voyage. A la réception, avec l’hôtesse d’accueil nous prenons des photos que je promets de leur envoyer à mon retour de Pékin avant de les remercier et leur dire au revoir.
 
Le soir pour passer cette nouvelle nuit, comme le ciel est bien bleu sans grand risque de pluie, je déballe mon duvet sans monter la tente.
 

 

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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 03:01
 
Xanthi n’est pu très loin, je dois y parvenir à 10h30 au plus tard. Depuis maintenant une semaine, on ne voit que des champs de coton à perte de vue, c’est la principale culture de cette région agricole.  Je ne suis pas pressé, peu avant le centre ville alors que je cherche un internet café, je vois une société d’informatique, je rentre et demande s’il est possible d’utiliser internet.
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 En voyant mon harnachement, sans se poser de question une des deux secrétaires à l’accueil me laisse son siège et son PC quand arrive le patron. Je le salue, lui répète mon sempiternel refrain, il est contemplatif et perplexe, je lui montre ma carte Google avec mon itinéraire en lui rappelant que c’est uniquement à pied sans stop ni bus où autres moyens de locomotion.
 
Il m’offre un café qu’il m’apporte lui-même, je reste plus d’une heure à consulter ma longue liste de messages que j’ai reçu depuis ma dernière connexion à Bitola, une heure de bonheur à vous lire, ce qui me donne la force d’aller plus loin. Avant de me diriger vers le centre ville, je remercie comme il se doit ces gens qui m’accueil toujours avec beaucoup de gentillesse.
 
 Un repas kebab frites sur une terrasse avant de faire quelques achats au premier market en prévision de monter la tente ce soir. Après 33 km, un coin tranquille derrière une haie le long de la route en pleine campagne, l’endroit est idéal. Dans la nuit, une voiture tous phares allumés, peut-être des amoureux fait le tour du champ où je suis puis s’éloigne comme elle est venue. Avant de me rendormir, j’écoute les bruits de la nature et contemple la beauté ciel.
 
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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 02:57
Une photo du lever du jour sur Kavala, une joli ville plantée dans la colline pour finir dans la mer avec son port, elle est traversée par un grand et magnifique aqueduc. Je viens de quitter la ville, je marche sur la route à 4 voies face aux voitures, à l’intérieur de la ligne blanche qui délimite la chaussée quand dans un virage masqué, un véhicule roulant à vive allure et qui sert de trop sa droite heurte fortement mon sac avec son rétro dans un bruit qui résonne encore dans mes oreilles, j’ai eu chaud, à quelques centimètres ce n’est pas le rétro mais le véhicule qui m’accrochait, je n’ose imaginer la suite. Je m’attends à ce que l’automobiliste ne fasse demi-tour pour se rendre compte s’il n’y a rien de grave mais en vain. S’il m’avait percuté, cela aurait été pareil d’autant que dans son rétro il ne pouvait plus rien voir. J’en suis pour une belle peur, j’ai oublié mes maux à l’orteil qui malgré tout va mieux.
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 La journée se passe sans autres incidents, j’ai quitté le bord de mer, je le retrouvai à Tekirdag. A Paradissos au 38ème km je pense pouvoir trouver de quoi passer la nuit mais il me faudra encore faire 4 kilomètres avant de trouver un hôtel. Après avoir pris un copieux repas et répondu à la curiosité du patron ainsi que des clients, je demande l’addition à la serveuse. C’est le patron lui même qui vient vers moi un papier à la main, c’est son adresse pour que je lui donne de mes nouvelles et me dit que le repas il me l’offre, je le remercie.
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Il me montre une carte postale de Périgueux représentant un homme et son âne, C’était ce pèlerin qui avait quitté l’association d’Emmaüs et décidé d’aller à Jérusalem avec son âne, il était passé par là, il avait donné sa carte qu’il avait dédicacé pour payer son repas. 
 
A Timbano, je trouve un hôtel 3 étoiles, ce n’est pas ce que je cherche mais il n’y a que celui là, le prix est exorbitant, 55 euros sans le petit déjeuner. L’hôtelière compréhensive accepte de réduire de baisser le prix à 40 euros, je suis contraint d’accepter en me disant que je n’ai pas payé le repas du soir.
 
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 02:51

 

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Mon intention n’était pas d’aller jusque Kavala qui se trouvait à 43km mais une mauvaise indication d’ouvriers travaillant sur la route me fait louper un camping situé au 32 km de plus, ils vont me diriger vers l’autoroute que je vais devoir emprunter pendant 17km. Renseignements recueillis, celui de Kavala est à la sortie de la ville direction Xanthi, c’est justement ma route.
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Il est 18h quand j’arrive à ce que je crois être la fin de cette longue journée épuisante seulement, le camping est fermé. Je m’approche plus près de l’entrée quand j’aperçois des jeunes avec un berger allemand à l’intérieur. Je les interpelle, l’un deux vient jusqu’au portail, je lui explique mon aventure et lui demande s’il est possible de me laisser entrer pour la nuit. Il me répond qu’il ne peut pas mais veut bien me laisser rejoindre la plage qui longe le camping. Nous le traversons, il m’ouvre le portail qui donne sur la mer en m’indiquant que pour sortir demain, la clé est derrière le poteau, que l’entrée devant sera ouverte. Je le remercie et je m’installe comme la veille sur le sable encore chaud, deux pêcheurs taquinent les bars dans les vagues qui se jettent sur la grève.
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J’ai le petit orteil gauche qui me fait très mal, il a doublé de volume, les dix derniers kilomètres je pouvais à peine poser le pied par terre et j’appréhende pour demain. Un premier bain dans la mer fera peut-être du bien à mon mal et me permettra de me laver ce soir. Malgré la fraicheur du soir, l’eau est bonne, peut-être 23°, je prends une photo du coucher de soleil sur Kavala avant de me coucher dans mon duvet à l’écoute de la mer, sous le regard de la lune et le scintillement des étoiles.
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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 02:46
Toute la journée je côtoie la mer sur un parcours pas trop difficile. Dans la matinée, un jeune cyclo campeur me rejoint et m’accompagne quelques km en marchant à mes côtés, nous faisons la causette, il est de Nîmes et avant de reprendre un nouveau travail en décembre a décidé de faire une randonnée jusqu’à Pétra en Jordanie. Au 38ème km sur ma gauche à un kilomètre Loutra, je ne suis pas sur de trouver de quoi passer la nuit, je préfère continuer ma route, j’ai des provisions et il fait beau, je peux dormir dans la nature.
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 Sur ma droite, un petit sentier descend vers la mer, dormir sur le sable c’est très agréable. J’arrive sur une petite plage déserte, seuls quelques pêcheurs de bar qui me saluent en me voyant. J’aime la pêche, les regarder sera pour moi un moment de distraction pour passer la soirée. L’endroit est joli que demander de mieux, je pose mon sac, m’assoie et contemple quelques minutes le paysage avant de commencer à m’installer.
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Depuis mon départ, c’est la première fois que j’ai l’occasion de dormir sur le sable, d’habitude, il y avait toujours un camping. Mon repas du soir ingurgité, j’étale ma tente pour m’isoler du sol, dessus je déplie mon duvet sur lequel je m’étends, il fait trop chaud encore pour me mettre dedans et j’observe mes amis les pêcheurs qui n’ont pas l’air de prendre beaucoup de poissons. La nuit tombée, ils sont toujours là, ils ont allumé des lampes et continuent d’espérer d’attraper la belle prise. Dans le ciel étoilé, pas un nuage, la lune est pleine et je peux voir toute la côte, sur la plage l’ombre des arbres dessine des silhouettes fantomatiques au son du ressac.
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 02:41
Après être arrivé à l’extrémité des lacs, je retrouve un trafic plus important, ma route si tranquille rejoint celle qui vient de l’autre côté et qui semble beaucoup plus fréquentée. A Asprovalta, je retrouve la mer que j’ai quittée à Bar au Monténégro il y a 650 km, seulement maintenant je suis au bord de la mer Egée. A la sortie de la ville je trouve un camping vide en cette période de l’année, au fond de l’allée j’aperçois la mer. A côté du camping une pizzéria fera bien mon affaire car à midi j’ai pique-niqué, tous les jours j’ai besoin d’un repas chaud et copieux.
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Sur ma route, je croise deux jeunes belges en vélo un garçon une fille, ils reviennent du Kazakhstan, avaient pris l’avion jusqu’à Istanbul et remonte par la Grèce pour rejoindre la Belgique, échange d’adresses et photos.
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